23 novembre 2024
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Brass : Birmingham est un jeu de Martin Wallace, Gavan Brown et Matt Tolman, illustré par Lina Cossette, David Forest et Damien Mammoliti. Il est édité par Roxley Games et localisé en France par Funforge.

Cette chronique a été diffusée dans l’émission « Chroniques 129 » de octobre 2021 proposée par le podcast Proxi-Jeux. Elle a été co-écrite avec Hammer.

Martin Wallace adore les contextes historiques forts pour bon nombre de ses jeux, et Brass ne fait certainement pas exception. Si le jeu est d’abord sorti en 2007, cette chronique se penche sur Brass : Birmingham, une nouvelle version signée de Martin Wallace mais aussi Gavan Brown et Matt Tolman, illustrée par Lina Cossette, David Forest et Damien Mammoliti. Cette version est parue en 2018 sous l’égide de l’éditeur canadien Roxley Games, et a été localisée par Funforge. C’est un jeu pour 2 à 4 joueuses à partir de 14 ans et des parties annoncées à 30 minutes par joueuse.

Le plateau de Brass : Birmingham annonce la couleur en arborant la mention “Black Country – 1770-1870” : nous voilà donc dans cette Angleterre de la fin du XVIIIème siècle, où l’industrialisation s’apprête à naitre et à révolutionner le monde en un siècle. Le travail est alors manuel, artisanal, souvent fait à domicile. Les usines n’existent tout simplement pas. La conquête des Indes par l’Angleterre et la découverte des étoffes de coton, les “indiennes de coton” comme on les appelle alors, va accélérer la fabrication traditionnelle du textile, car le tissage de la fibre de coton, jusqu’alors inconnue en Europe, demande des processus techniques plus complexes. En même temps, pour la première fois de son histoire, l’Europe connaît une croissance démographique, encore faible, mais supérieure aux autres régions du monde. Cette population en expansion est en demande de produits textiles.

Parallèlement, les grandes compagnies de commerce nées à la fin du XVIIème et surtout au XVIIIème s ont permis de prendre le contrôle des mers et d’établir des comptoirs d’escale sur tous les continents. Les marchands européens se sont enrichis, donnant naissance à une bourgeoisie commerciale. Des bourses se sont créées dans les pays de l’Europe du Nord. Sur le plan religieux, la religion anglicane se rapproche du calvinisme des Pays-Bas et prône notamment la “valeur travail” censée rapprocher l’humain de Dieu. Enfin du côté des sciences, c’est aussi l’époque où l’on passe de la théorie à la pratique, la physique et les techniques sont en plein essor. Les inventeurs et les ingénieurs se multiplient, la soif de savoir s’accélère… En résumé, le terreau est incroyablement fertile pour l’évolution qui va s’en suivre, d’abord en Angleterre puis ensuite dans toute l’Europe.

Mais revenons à “Brass” puisque le jeu propose d’être les témoins rétrospectifs de cette transformation radicale du mode de vie occidental. Examinons un instant le plateau de jeu : le “Black Country” désigne en fait le triangle délimité par les villes de Wolverhampton, Dudley et Walsall, au nord-ouest de Birmingham. À la fin du XIXème siècle, cette zone est devenue l’une des plus intensément industrialisées du pays. Les mines de charbon du sud du Staffordshire, l’exploitation du coke, les fonderies de fer et les aciéries qui ont utilisé le charbon local pour leurs fours, ont produit un très haut niveau de pollution de l’air qui a peu d’équivalents dans le monde entier. On dit que le Black Country tient son nom de la pollution de ces industries lourdes, qui a couvert la zone de noir de suie.

Cependant, les historiens donnent à penser qu’il est plus probable que le nom existait même avant la révolution industrielle, car la présence de charbon près de la surface aurait rendu le sol très noir. La région fut désignée en 1868 comme étant “black dy day, red by night” par Elihu Burritt, consul des États-Unis à Birmingham : Black (noir le jour) c’est la fumée des hauts-fourneaux, Red (rouge la nuit), c’est l’acier rougeoyant qui sort de ces mêmes hauts-fourneaux.

Partons un peu plus au nord pour la région de Stoke-on-Trent, simplement surnommée “Les poteries”, car c’est un centre de production de céramiques à l’échelle industrielle depuis le milieu du 18e, avec des entreprises extrêmement connues comme celle fondée en 1759 par le potier et entrepreneur anglais Josiah Wedgwood. Celui-ci améliorera considérablement la qualité des objets en faïence et en grès produits dans la région, ce qui popularisera les objets en céramique auprès des classes moyennes.

Continuons vers l’est, en direction de Nottingham et arrêtons-nous à Derby (Da’by, notez la prononciation). Non loin de là, à Cromford, l’ingénieur et industriel Richard Arkwright installe la première filature de coton alimentée par des moulins à eau, après avoir breveté en 1769 son métier à filer hydraulique, une vraie révolution technique. Autodidacte, son succès fut de parvenir, en combinant énergie, machinisme et main d’œuvre semi-qualifiée avec une matière première nouvelle, le coton, à créer plus d’un siècle avant Henry Ford une production de masse, celle du fil de coton. Ses talents d’organisateur ont fait de lui l’un des créateurs du système industriel moderne. Arkwright, c’est aussi l’un des personnages historiques représentés sur les jetons personnels des joueuses, et dont le livret de règles vous livre une courte biographie.

Un autre de ces personnages, c’est James Watt. C’est justement à Birmingham que cet ingénieur écossais, associé à l’homme d’affaires Matthew Boulton, perfectionnera considérablement la machine à vapeur pour en faire un moyen de production d’énergie fiable et économique, tout en protégeant jalousement ses inventions et avancées technologiques de ses concurrents en déposant de nombreux brevets, dont certains quelque peu sujets à controverse. Il s’avère en effet que Watt avait parfois tendance à s’attribuer les progrès inventés par d’autres personnes et à les faire breveter, avec pour but de freiner les développements techniques de la concurrence. Déjà un univers impitoyable ! Quoi qu’il en soit, il faut bien reconnaître que la machine à vapeur fut la source d’énergie principale du début de la révolution industrielle, dont elle a considérablement accru la capacité de production. Avant elle, l’énergie était d’origine humaine ou animale, et, pour certaines activités, hydraulique ou éolienne. La machine à vapeur développée par Watt remplacera ainsi les métiers à tisser hydrauliques de Arkwright. Et James Watt est passé définitivement à la postérité : son nom sera choisi pour l’unité internationale de puissance, lui qui avait aussi introduit la notion de cheval-vapeur pour comparer justement la puissance de ses machines à celle de la traction animale.

Bouclons ce bref tour d’horizon en parlant un peu de Coalbrookdale, plein ouest sur le plateau de jeu. “Coal”, c’est le charbon en anglais, et c’est dans cette localité que Abraham Darby construit le premier haut fourneau au coke pour produire de la fonte dès 1709, réduisant le coût de fabrication de ce métal, à une époque où la sidérurgie produisait de l’acier en petites quantités, à l’aide du charbon de bois, devenu rare et coûteux à cause de son utilisation massive et obligeant les forgerons à se déplacer là où il se trouvait. Ses héritiers continueront d’améliorer les méthodes de production pour fabriquer des rails en fonte à partir de 1767, puis des roues et des rails en fer (à une époque où il n’y avait pas encore de trains à vapeur mais des chariots sur rails tirés par des chevaux). Le premier pont métallique nommé Iron Bridge sera construit en 1781 sur le fleuve Severn, non loin de Coalbrookdale.

Mines de charbon, usines sidérurgiques (par exemple pour fabriquer des machines à vapeur), fabriques de céramiques, filatures de coton et autres usines de biens manufacturés : voilà ce que Brass : Birmingham vous propose de construire pendant la partie, des industries vraiment représentatives de l’époque, et pourtant il en est une autre que nous n’avons pas encore évoquée : celle de la bière !

Car c’est là la particularité de cette version de Brass, la présence de brasseries et de tonneaux de bière qu’il faudra dépenser pour la construction de certaines des tuiles “industrie”, pour symboliser l’alimentation des ouvriers. Mais pourquoi boivent-ils donc de la bière ? L’abus d’alcool n’est-il pas extrêmement néfaste pour travailler dans ces industries naissantes ? La légende urbaine, en quelque sorte, nous raconte que l’eau n’était pas toujours potable à l’époque et qu’il valait mieux s’en tenir à la bière, produit chauffé et donc débarrassé des germes potentiels, pour éviter d’attraper le choléra et autres maladies. Mais la réalité historique est sans doute plus prosaïque. En fait, il semblerait que c’est surtout parce que la bière était pleine de calories et que les métiers manuels demandaient ce surplus d’énergie. Et puis la bière en question était peu alcoolisée (< 2.8% = “small beer” = “petite bière”). Elle était apparemment non filtrée et donc aussi pleine d’éléments nutritifs. Avec ces métiers manuels, on transpire et on perd beaucoup d’énergie. Et il semblerait que cette “petite bière” était un excellent moyen de lutter contre ces deux aspects, à des prix très raisonnables.

Cette nouvelle organisation économique coûte cher, les investissements financiers sont colossaux : payer des ingénieurs, les salariés, construire les machines qui évoluent rapidement, des usines, stocker les matières premières… Avant la révolution industrielle, les outils étaient peu coûteux et ils se transmettaient souvent de génération en génération car ils évoluaient peu. Il faut donc des capitaux pour alimenter ce nouveau système qui se met en place. Les investissements sont très onéreux et il faut donc rentrer “dans ses frais”, ne pas faire faillite. Produire, vendre : les capacités de production ont été multipliées par 10 et le commerce mondial avec elles. Et puis, à partir de 1850, d’autres pays s’industrialisent comme la France ; la concurrence d’abord nationale devient internationale !

Au 18ème s, c’est surtout un capitalisme familial (comme par exemple pour Sir Richard Arkwright auquel son 2ème mariage apporte un soutien financier important). Parfois, des industriels s’associent en mettant en commun leur fortune mais des problèmes sont toujours possibles en cas de désaccord. Au 19ème siècle, se créent des banques de dépôts : les banques attirent toutes sortes d’épargnants contre des intérêts, puis elles prêtent cet argent collecté aux industriels contre aussi des intérêts, c’est le crédit industriel. Mais pour les entrepreneurs il faut faire face au bon vouloir de la banque et aux intérêts à rembourser ! Et c’est la naissance des sociétés par actions : le capital est obtenu en mettant en vente des petites parts ou actions de l’entreprise contre des intérêts proportionnels à l’argent investi. Achats et ventes se réalisent en bourse. L’actionnaire, lui, veut absolument réaliser des profits. Et puis, pour résister à la concurrence, il reste la possibilité aux entreprises de créer des alliances ou des concentrations.

Il faut des moyens importants pour véhiculer tant les matières premières vers les usines que les produits manufacturés vers les marchés où les vendre. Et c’est un des aspects bien mis en évidence dans “Brass”, dont les parties sont d’ailleurs divisées en deux ères : celle des canaux, et celle du rail. Le Royaume-Uni a été le premier pays à créer un réseau de canaux à l’échelle du pays. De 1770 à 1830, c’est la “canal mania”, l’âge d’or des canaux : des sommes gigantesques sont investies dans le développement du réseau, qui comptera à son apogée avec quelque 6400 km de voies navigables. Au début, ce sont des intérêts privés qui financent leur développement, comme le potier Wedgwood qui y voit le moyen d’acheminer plus facilement les quantités importantes d’argile dont son usine a besoin, et de limiter la casse pendant le transport de ses produits. Bientôt c’est le Parlement qui légifère pour autoriser la construction de tel ou tel canal, poussé par des investisseurs cherchant des profits faciles, le tout dans une ambiance de compétition entre sociétés rivales et de spéculation financière à tout crin.

À noter que les canaux en question étaient très étroits et les bateaux construits pour y naviguer l’étaient donc aussi. Ils étaient halés par des chevaux, qui n’allaient pas vite mais pouvaient ainsi tirer 10 fois le poids qu’ils pouvaient tirer sur terre. Les compagnies qui exploitaient les canaux n’avaient pas le droit de posséder leur propre flotte de bateaux pour éviter les situations de monopole, mais faisaient payer les opérateurs privés qui naviguaient dans leurs eaux.

D’ailleurs, les déplacements de marchandise par la route étaient eux aussi soumis à péage. Les machines nécessaires aux usines empruntaient souvent ces voies de communication, c’est pour cela que dans Brass : Birmingham vous n’avez pas besoin des canaux pour véhiculer le fer. Car soyons clair, ce n’est pas le minerai de fer que vous déplacez mais bien les produits finis des usines sidérurgiques tels que les machines à vapeur dont on parlait tout à l’heure. Des biens de forte valeur qu’il est rentable de véhiculer par la route.

Et tout comme dans le jeu, les canaux vont peu à peu être supplantés par le rail. Le réseau ferroviaire britannique est d’ailleurs le plus ancien au monde. La première locomotive à vapeur pour le transport de marchandises apparaît en 1812. Quant à la première ligne de passagers avec des locomotives à vapeur, elle sera ouverte en septembre 1825 entre Stockton et Darlington (couvrant 40 km) dans le nord de l’Angleterre. La locomotive peut atteindre les 30 km/h, elle est l’œuvre de l’ingénieur George Stephenson, un autre personnage présent dans le jeu, et un des pères du chemin de fer.

À partir de 1830, le développement s’accélère et donne lieu à une “rail mania”, comme cela s’était passé pour le développement du réseau de canaux 30 ans plus tôt. Birmingham, la ville centrale du jeu, voit le chemin de fer arriver en 1837, et sera reliée à Londres l’année suivante. La ville devient alors la 2ème plus grande agglomération d’Angleterre après la capitale. La spéculation financière, commerciale et technologique sur le chemin de fer débouche sur des investissements massifs à partir de 1844 : en seulement deux ans, 5 700 kilomètres de lignes sont construits en Angleterre, par des sociétés privées, l’État achetant les terrains, afin d’assurer une visibilité et d’abaisser le coût total de l’investissement. Au total, 10 000 kilomètres de rail sont posés en trois ans en Angleterre entre 1844 et 1846 soit plus de la moitié du réseau actuel britannique !

Ce monde industriel est essentiellement masculin. Rares sont les femmes de cette époque dont l’Histoire a retenu le nom, comme trop souvent, mais il y en a tout de même quelques-unes qui se sont distinguées par leur caractère bien trempé, et on ne peut que féliciter l’éditeur Roxley Games d’avoir inclus deux personnages féminins dans son livret de règles.

La première, c’est Eliza Tinsley, née en 1813 à Wolverhampton : de nombreux décès masculins dans sa famille l’amènent à prendre en charge l’entreprise familiale en 1851 quand elle se retrouve veuve. L’usine fabrique des clous, des rivets, des chaînes et des ancres de bateaux. Ce n’est donc pas elle qui a créé son entreprise, c’est par un concours de circonstance qu’elle devient “businesswoman”. Elle a développé son entreprise qui employait en 1871 4000 ouvriers et surtout ouvrières. Elle était intraitable avec les gouvernements qui voulaient légiférer pour interdire ces métiers aux femmes. Mais ce n’était pas forcément par philanthropie, car les femmes et les jeunes filles étaient moins payées que les ouvriers masculins !

On peut aussi parler de Eleanor Coade : elle est née dans une riche famille de marchands. Elle a appris beaucoup de sa grand-mère qui a dirigé l’entreprise textile familiale de 200 personnes ; on l’avait accusée d’avoir recours à de l’espionnage industriel pour acquérir de nouvelles techniques ! Eleanor dirige à 30 ans sa propre draperie à Londres puis une entreprise de pierres artificielles et de céramique. Elle n’hésite pas à s’associer à plusieurs créateurs, architectes, modeleurs. Cette femme de caractère a dû se battre dans ce monde industriel, n’hésitant pas un jour à renvoyer son directeur qui proclamait haut et fort qu’il était le véritable “patron” de l’entreprise !

Avant la révolution industrielle, l’économie était surtout fondée sur le travail ; mais les industries demandant beaucoup de capitaux, c’est l’Argent qui devient le moteur économique, l’élément indispensable. Et seule la bourgeoisie commerciale qui a fait fortune dans le commerce triangulaire (esclavage) et celui des épices possède assez d’argent pour investir dans les industries et donc s’enrichir encore plus. La Révolution industrielle permet donc le triomphe de la Bourgeoisie grâce à l’Argent qu’elle a hérité de ses ancêtres marchands.

De nouvelles théories économiques apparaissent comme « le Libéralisme » : toute personne peut créer des richesses profitant à la société sous forme d’emplois en obéissant à la loi de l’offre et de la demande. En fait, cette illusion ne profite qu’à la bourgeoisie car elle seule peut investir… Il suffit de regarder les origines des personnages du jeu pour s’en convaincre. Le renforcement de la richesse bourgeoise au XIXème s et particulièrement en Angleterre, lui donne le pouvoir économique mais aussi de ce fait le pouvoir politique.

De profondes modifications apparaissent alors dans le rapport au travail entre les “patrons bourgeois” qui contrôlent les moyens de production et dominent, et les ouvriers qui veulent travailler à tout prix car n’ayant que leur force de travail pour vivre. Et les conditions de ce travail se durcissent à l’extrême… Ce nouveau monde industriel ne fait qu’exacerber les inégalités. Des philosophes, des économistes et même des industriels s’indigneront de ces inégalités, on pense évidemment à Karl Marx, mais on peut aussi en profiter pour citer Robert Owen, un des personnages de “Brass”, là encore.

Entrepreneur à l’orée du XIXème siècle, Owen est sensible à la cause ouvrière et n’aura de cesse d’essayer d’élever les conditions de vie de ses travailleurs, en améliorant leurs logements, et en leur donnant les moyens d’acheter des produits de bonne qualité à des prix à peine supérieurs au prix coûtant. Mais il connut sa plus grande réussite dans l’éducation de la jeunesse, chose à laquelle il tenait particulièrement. Il fut d’ailleurs le créateur de l’école primaire en Angleterre. Dans son usine de New Lanark il ouvrit en 1816 une maison de santé et lança l’année suivante le slogan “8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 heures de sommeil”. L’usine devint un lieu de pèlerinage pour les réformateurs socialistes et les hommes d’État de nombreux pays. Les travaux d’Owen étaient bien perçus comme ceux d’un philanthrope, avec cette différence due à sa modernité, son originalité et son désintéressement.

La révolution industrielle a façonné l’Europe et a permis à la Grande-Bretagne d’accéder à une position exceptionnelle dans l’économie mondiale, lui assurant un “règne de presque un siècle et demi sur les activités économiques”. Mais ce règne s’accompagne également de révolutions sociales peu bénéfiques à la population la plus modeste (on relira Dickens en cas de doute) ainsi que de transformations durables sur l’environnement naturel et les paysages, y compris par le développement de la pollution.

En conclusion…

Mais si on a évoqué la sidérurgie, les filatures de coton et de poteries, pourquoi le jeu s’appelle-t-il Brass… Certes, en anglais cela désigne le laiton, mais l’explication est sans doute ailleurs. Car depuis le XVIème siècle dans le nord de l’Angleterre, Brass c’est aussi un mot d’argot qui désigne tout simplement l’argent. En bon connaisseur de l’Histoire, Martin Wallace a peut-être voulu rappeler ainsi que c’est bel et bien la montée en puissance de l’argent comme carburant de l’économie moderne qui résume cette période qu’il dépeint dans son jeu.

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